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Migrateurs, débits et températures.

Dernière mise à jour : 16 déc. 2020

Bonsoir à tous,

Depuis de trop nombreuses années, le silure est pointé du doigt, pour son soit disant appétit gargantuesque, qui décimerait les populations piscicoles des cours d’eau, notamment les espèces migratrices.

Au sujet de la raréfaction des migrateurs, les études que nous avons pu consulter, montrent un impact existant, mais mineur, notamment au niveau des ouvrages. Nous pouvons nous poser quelques questions sur ces études, comme le fait qu’elles ne semblent pas démontrer clairement, si ces migrateurs ont été consommés vivants, ou morts après la fraie. Le silure étant un poisson opportuniste, il y a fort à parier que les migrateurs moribonds ou morts, sont une partie importante de leur consommation.

La pêche professionnelle, nous le savons, rêve de voir le silure classé nuisible, et multiplie les attaques contre lui, surtout ces derniers mois, notamment au sujet des migrateurs. Ils « oublient » sans doute d’étudier leur propre impact sur ces espèces, ainsi que différents autres paramètres, telles que les turbines des barrages, ou les changements climatiques... Il est beaucoup plus facile de taper sur une espèce animale comme le silure, que de se regarder dans une glace et faire mesurer son propre impact, par un organisme... neutre, bien entendu...!

Nos instances responsables, nous semblent (trop) silencieuses, attentistes et permissives concernant la cause du silure et la pêche professionnelle, c’est leur choix, pas le notre, et nous nous devons de réagir devant toutes ces attaques.

Nous voilà donc avec une nouvelle étude concernant les poissons migrateurs (voir lien ci dessous), mise en avant par l’Association Française d’Halieutique. Cette étude a été publiée dans la revue « Science of the Total Environment » en décembre 2020, et nous explique les difficultés rencontrées par les migrateurs, pour faire face aux dérèglements climatiques, et donc aux débits et températures changeants de 6 grands cours d’eau français, depuis 30 ans. Cette étude nous amène une nouvelle fois vers le fait que, le silure est une bonne excuse aux dégâts que l’humain cause sur la nature, et en particulier les cours d’eau, Il est le bouc émissaire tout trouvé pour la raréfactions des migrateurs.

Notre conclusion est qu’il serait grand temps que nos instances ouvrent les yeux et se rendent compte, que taper sur le silure, avec des pseudos pêches expérimentales ne changera rien dans la sauvegarde des migrateurs. Pire encore, le fait d’enlever les gros spécimens, qui autorégulent l’espèce (Cf : étude Fd69/Tanzili), fera courir le risque de faire exploser les populations de petits, ce qui pourra créer des déséquilibres.

Soyez sûrs que SGA ne lâchera rien, plus nous aurons de soutiens, plus notre crédibilité sera grande auprès de nos instances pour défendre notre passion.

Bonne soirée à tous, et bon weekend.

L’équipe SGA




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